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Chefs d'oeuvre oubliés # 66 : Durutti Column - The return of the Durruti Column (1980)
Que voilà un disque bizarre et déroutant à bien d'égards...
Tout d'abord l'emballage: ce premier album ( paradoxe du titre!) avait d'abord été livré dans un pochette en papier de verre, sans mention aucune ou avec au pochoir noté FACT 14 . Certains exemplaires étaient même distribués avec un flexi-disc de Martin Hannett. La version présentée aujourd'hui inclut 6 titres "bonus" dont les deux titres précédents et quatre autre titres provenant d'un EP de 1980 sorti chez Factory.
Martin Hannett, Factory, vous l'avez compris, on ne va pas faire dans le hard-rock!
La musique: Durruti Column, c'est Vini Reilly , garçon fragile qui jouait ses morceaux largement improvisés devant l'ingénieur du son, morceaux au croisement du jazz et de la cold wave, morceaux tristes et peu enjoués, qui peuvent ennuyer l'auditeur, mais morceaux inédits et cristallins tissant leur toile fluide et arachnéenne.
Musique difficilement définissable, à écouter donc... Chef d'oeuvre? à vous de voir mais cette musique-là ne peut laisser indifférente.
les titres:
1 Sketch For Summer 3:02
2 Requiem For A Father 5:07
3 Katharine 5:29
4 Conduct 5:02
5 Beginning 1:40
6 Jazz 1:39
7 Sketch For Winter 2:25
8 Collette 2:23
9 In "D" 2:26
Related Works
10 Lips That Would Kiss 3:49
11 Madeleine 3:04
12 First Aspect Of The Same Thing 3:41
13 Second Aspect Of The Same Thing 2:59
14 Sleep Will Come 1:48
15 Experiment In Fifth 3:35
Les titres 12 et 13 sont ceux du flexi-disc de Martin Hannett.Les titres 10 et 11 sont ceux du EP 12' paru en 1980 et les deux derniers sont des titres réellement "bonus".
Pour l'écouter, ce n'est pas loin....Colonnes à la une!
That's all folks!
Tags : Chefs d'oeuvre oubliés, Durutti Column, The return of the Durruti Column
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Commentaires
2SylvainLundi 8 Octobre 2018 à 21:26Et encore, c'est une introduction. Chaque album a des merveilles à proposer. Ses compositions sont devenues de plus en plus subtiles. Historiquement, celui-ci a marqué les esprits, mais musicalement il faut se plonger dans l'oeuvre entière (c'est comme la baignade : seul le premier pas demande un effort ; ensuite il devient même difficile d'écouter autre chose).
3AudreyMardi 9 Octobre 2018 à 10:52Très bel album effectivement. Et très court.
J'ai un souvenir particulier de Durutti Column. J'étais à mon premier grand concert (les Cure en 89 ou 90 à Lyon). Et en attendant que la salle se remplisse, j'entends cette guitare si unique mais des morceaux que je ne connaissais pas (je ne connaissais que 2 albums et pas les premiers). Du coup je m'approche des roadies pour leur demander, avec mon bel accent anglais. "Is it Durutti Column?". Ils me répondent "no. It's *****". J'ai rien compris. Après coup, je suis persuadée qu'ils m'avaient répondu, "It's Viny Reilly". Parce que ce ne pouvait être que lui.
Quelqu'un dans la salle pour me confirmer?
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Mardi 9 Octobre 2018 à 12:40
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4AudreyMardi 9 Octobre 2018 à 14:40ça, je le savais (l'album Vini Reilly est d'ailleurs très beau également), mais si c'était vraiment la musique de Durutti Column qui passait ce jour-là à Lyon.
5AudreyMardi 9 Octobre 2018 à 14:44Ah oui, et petite remarque, le musique n'est pas forcément triste ici, plus "contemplatif, je dirai. Il y a même quelques titres que je trouve d'une beauté plutôt printanière.
Mais je confirme, c'est pas le genre d'affiche qu'on verra au Hellfest. ^-^
J'adore la musique de Durutti Column, d'une beauté malade à la tristesse infinie. Une musique étrange, différentes des autres productions Factory tout en étant une parfaite synthèse de celle-ci : passages planant de l'Ambient, mélancolie/froideur de la Cold Wave, virtuosité et coté instrumental du Jazz, minimalisme du Post-punk, candeur et fraicheur de la Pop...C'est marrant mais en réécoutant ce premier opus, j'ai beaucoup pensé à Mark McGuire (solo ou avec Emeralds) par le jeu et son de la guitare. Et Martin Hannett à la production, quelle classe !!!
Perso, j'adore l'album suivant "LC" (1981), tout comme un autre beaucoup plus récent "Chronicle" (2011).
Merci pour cette belle (re)découverte.
A +
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Samedi 13 Octobre 2018 à 07:22
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Supérieur, je ne sais pas mais au minimum égal.
Philippe Robert en parle magnifiquement dans son ouvrage (de référence) "Post-punk, No Wave, Indus & Noise". Un livre de la magnifique maison d'édition Le Mot et le Reste qui publie régulièrement des bouquins essentiels sur la musique : les styles et courants mais aussi les artistes ou groupes. J'y ai d'ailleurs lu cet été le passionnant "Arcade Fire" de Matthieu Davette (2018).
A +
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Personne ne commente un si bel album pour une musique aussi unique? J'ignore si'il est oublié (faudrait encore l'avoir connu) mais il s'agit d'un chef d'oeuvre authentique.
Je suis moi aussi étonné du peu de commentaires. Je ne l'ai pas assez écouté pour le qualifier de chef d'oeuvre mais c'est une expérience assez atypique dans le paysage musical...C'est d'une étrange beauté.